Amor Fati
Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.
... La porte s'ouvre, nous entrons, le hall est lumineux, dépouillé, les murs sont blancs.
Il est difficile de ne pas savoir où nous sommes, des tableaux évocateurs parsèment les
murs d’entrée. Le quidam pourrait peut-être y voir une forme de perversion, nous n’y voyons pour notre part qu’une forme d’art.
Ma Dame nous reçois simplement, tasse en main, elle est radieuse.
Nous sommes invité à déposer nos affaires dans la cuisine qui jouxte le hall, là un café nous est proposé, j’accepte avec timidité, quand à Steve, il se délectera d’une
bière.
L’endroit rayonne, coquet, calme et serein.
Ma Dame également ; l’aura qu'elle dégage est assez communicatif et de ce que je découvre, tout ici est tranquillité et force le respect, cela me réconforte pour la
suite.
Je n’ose pas la regarder, les yeux sont toujours mi-clos vers le bas, elle feint l'ignorance.
Nous sommes invité à visiter son petit paradis, je suis en arrière, Steve discutant avec
elle.
La pièce principale est immense, là aussi les murs blancs assorti de très joli cadres. Tout baigne le BDSM, jusqu’au parquet, lustré et vernis à l’ancienne donnant une certaine chaleur à ce
lieu de désirs. La lumière est douce et diffuse, les couleurs prédominante de ce lieu sont le rouge et le noir que l’on retrouve partout. Un air d'opéra passe , Mozart si je me rappelle bien.
Juste sur notre gauche en entrant, nous découvrons une énorme cage en bois, à l’intérieur sont rangés pendant sur leurs cintres , mille tenues plus belles les unes que les
autres. la porte se verouille avec un simple cadenas, je peux déjà voir qu'il est impossible de s'en échapper une fois à l'intérieur. L’âtre de la cheminée est caché par un immense
miroir. Au fond de la pièce, un banc ainsi qu’un meuble supportant certains ustensiles, au milieu de celle-ci, j'y vois une chaîne suspendue du plafond, quelques mousquetons pendants à son
extrémité cliquètent lorsqu’on la frôle.
Sur un fauteuil , une cravache, et un fouet font la paire et attendent d’être manipulé avec dextérité.
De nombreuse bougies éparses recouvrent le sol et certains meubles. A droite sur le mur du fond, je découvre une croix de St-André. Elle me rappelle cette sortie une semaine plus
tôt. Un autre miroir posé judicieusement, donne cet effet d’une pièce bien plus grande.
Une deuxième pièce particulière maintenant, dans celle-ci, 1 table de massage et une table gynécologique, je n’ai pas besoin de savoir ce qu’il y a sur le meuble, mon esprit l’imagine déjà, Je le
découvrirai bien assez tôt. La salle de bain fonctionnelle est assez coquette. Nous terminons le tour du propriétaire par la chambre, lieu de repos, elle aspire au calme et à la
sérénité comme d’ailleurs tout le reste de la maison.
Nous retrouvons nos places à la cuisine, Steve étant aux anges, moi aussi mais je ne dois surtout pas le montrer, ne rien laisser paraître, ce serait trop facile et puis de toute façon mes yeux
ne peuvent mentir et vu la façon dont ils pétillent, Ma Dame à déjà tout compris.
J’ai du mal à prendre la bonne attitude, mon rôle n’étant pas défini, j’attends la suite. Je suis toujours affublée de mes vêtements d’hommes, ce sera je crois l’une des dernières fois que Ma
Dame me verra de la sorte. Je comprendrai plus tard son ignorance à mon égard en ce début de journée , c’est simplement qu’elle n’est intéressée que par le troisième sexe, et rien dans
mon accoutrement actuel ne peux faire penser un seul instant que j’en suis.
Cela va changer assez vite, Steve se levant pour préparer les appareils photos, je me retrouve un instant seul avec ma Dame, un regard, un léger sourire et puis sa voix si douce mais ferme me
demandant si j’allais rester stoïque planté là toute la journée !
Non lui répondis-je timidement,
Et bien alors , allez-vous changer de suite, vous savez maintenant ou se trouve la salle de bain, faites-vous la plus belle possible et revenez vite. Je vous attends.
Je n’ose la regarder, je n’ose lui répondre, je me retourne, prends ma valise et me dirige
vers la salle de bain.
Katy